C’est tôt dans le 20e siècle que le Mexique a promu le tourisme international sur ses terres. Celui-ci, mis en œuvre par l’Etat, a enregistré une croissance constante durant plusieurs décennies, dans le cadre d’un système d’accumulation développementaliste de type fordiste, encouragé par la Banque interaméricaine de développement. Gros investissements, grands travaux d’infrastructures et retombées économiques significatives. La proximité des Etats-Unis, la fermeture de Cuba au tourisme suite à la révolution, la pénétration progressive des transnationales ont participé à l’expansion d’un tourisme de plage massifié et standardisé, calqué sur le modèle états-unien. La libéralisation du secteur à partir des années 1980 va confirmer la tendance et exacerber ses travers sociaux, économiques, culturels et environnementaux. Le secteur enrichit les multinationales et instrumentalise, voire pervertit, les réalités locales. La concurrence croissante des destinations à l’échelle mondiale et les évolutions qualitatives de la demande poussent à la diversification, mais les obstacles sont multiples et les possibilités de développement d’un tourisme réellement alternatif, maigres.
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