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Resumen de Les élus lyonnais et leurs fleuves: une reconquête en question

Claire Gerardot

  • English

    Recent waterfront redevelopment projects in Lyon along the Rhône and Saône rivers are often seen as representing a break with the past, particularly compared with engineering works carried out of the 19th and 20th centuries. However, an analysis of policies put in place since the 1980s suggests that this is not necessarily the case. Perception of such change is less radical than might be imagined initially. From this point of view, the restructuring of waterfronts at Lyon should be seen more as a progressive approach, building on earlier experiences, rather than as a break with the past. New ideas are developed out of knowledge a already acquired, which is itself modified in the process ; the issues at stake have evolved and been transformed. In this way, the forms of redevelopment have changed only slowly and partialy. From a normative point of view, waterfront regeneration relates more to a policy of "compromise" than to a truly new local policy: modification of existing urban development strategies and adaptation to different social and economic interests, with a reluctance to resolve explicitly conflicts of interests. Above all, the complexity of a project becomes excedent especialy where the aim of regeneration is not limited just to the waterfront but concerns the city as a whole. From a symbolic point of view, waterfront regeneration induces various forms of rethoric, providing a pretext for the creation of a new urban identity and a new territorial awareness.

  • français

    Les opérations visant à réhabiliter le Rhône et la Saône dans la traversée de l'agglomération lyonnaise, qui répondent à une forte demande sociale, sont souvent présentées comme étant en rupture avec la période dite de " fonctionnali-sation industrielle " des fleuves. L'examen des fondements de cette " nouvelle politique " née à Lyon au tournant des années 1980 invite à un propos plus nuancé. Le changement accompagnant cette évolution est ainsi beaucoup mois radical et profond qu'il n'y paraît au premier abord. Dans sa dimension cognitive, la " reconquête " des fronts d'eau lyonnais apparaît ainsi plus comme une entreprise de recyclage que comme une véritable rupture : un savoir nouveau diffus se construit dans - et reconstruit - un savoir ancien hérité, des enjeux sont reformulés, adaptés, reconvertis, les objectifs de " reconquête ", loin d'exister seuls, venant se greffer sur d'autres, préexistants. L'examen des pratiques révèle de la même façon que celles-ci ne se transforment que lentement et partiellement. D'un point de vue normatif, la " reconquête " du Rhône et de la Saône s'apparente ainsi davantage à une politique de compromis qu'à une véritable " nouvelle politique " locale : reprise et réorientation de pratiques urbaines en place, ajustement plus ou moins cohérent d'intérêts économiques et sociaux divergents, les différents conflits d'intérêts liés à la " reconquête " étant loin d'être explicitement tranchés. Surtout, on entrevoit toute la complexité d'un projet dont l'ambition pourrait dépasser la seule perspective d'une reconquête fluviale pour s'apparenter à une véritable reconquête de la Cité. Dans sa dimension symbolique, la " reconquête " du Rhône et de la Saône semble en effet propice à toutes sortes de constructions rhétoriques où le fleuve urbain reconquis, mythifié, devient prétexte à dire l'avènement d'une nouvelle identité urbaine, instrument de la construction d'une nouvelle conscience territoriale.


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