L'auteur présente le musée d'ethnographie de la ville de Neuchâtel (Suisse) et se demande pour quelle raison ce musée à orientation africaniste existe dans cette petite ville. Que faire alors de tant d'objets? Une conception nouvelle de l'exposition se dégage, dont le but est avant tout de raconter une histoire autour d'une thématique. Cela a entraîné, dans un but d'illustration, l'achat d'objets de notre société contemporaine, objets qu'il a été décidé de répertoirer de la même façon que les autres. Partant ensuite de l'idée que les dirigeants d'une institution, et k'insitution elle-même se livrent à une sorte de cuisine théorique dans l'élaboration dúne exposition, le concept d'une exposition appelée "le musée cannibale" a germé, car les musées se sont repu des restes de la culture des autres, même si la tendance actuelle est à l'autoconsommation. De nos jours, la mondialisation est aussi une forme de cannibalisme. Pour faire réfléchir les visiteurs, il a fally soigner la mise scène, donner une place importante à la lumière, exposer les problématiques d'un musée, ses critères de classement, ses techniques. Dans la partie "cuisine", les objets sont présentés. Dans la salle à manger, les couverts sont mis et plusieurs thématiques sont proposées suivant les tables: acculturation, primivité, violence, esthétique, identité. Une fois le repas consommé, on doit réfléchir pour comprendre les différences et déboucher sur la conception d'une anthropologie du soi, sur le rôle réel et efficace du musée dans la société.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados