Depuis que l'Abbé Grégoire a créé le musée des Monuments français en 1795, on a assisté à une lente évolution des mentalités. L'intérêt porté au XIXe s. aux monuments, puis plus récemment aux quartiers et ensembles anciens, a su peu à peu se frayer un consensus dans l'opinion publique. Nous jetterons ici un regard rétrospectif sur ce lent passage de l'opposition à l'approbation de la politique du patrimoine, avant de nous demander si les aménageurs du XXIe s. ne vont pas se trouver submergés par le raz de marée du "tout patrimoine". La destruction de quelques trésors de l'humanité, tels que les Bouddhas afghans ou la bibliothèque de Bagdad, marquerait-elle le contrepoint extrême de notre envie occidentale de tout patrimonialiser?
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