L 'évaluation externe des opérations de développement paraît désor mais considérée comme normale dans le cycle d'un projet ; pourtant, sur le terrain, la réalité est bien différente. En relatant une expérience d'évaluation au Niger en 2003 en matière de sécurité alimentaire, ce texte montre que la présence d'un anthropologue peut s'avérer gênante et conduire à la censure de son rapport. Il existe en effet, dans cette agence onusienne comme ailleurs, des discours et des pratiques qui bafouent le principe même d'un regard extérieur afin de pouvoir présenter des « pro jets qui sont des réussites à 100 % »
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