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Resumen de L'écriture scientifique des agrimensores romains

Jean-Yves Guillaumin

  • Le passage à l'écrit constitue en soi une innovation de la part des spécialistes romains de l'organisation des sols (agrimensores) qui vont, à partir de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C., systématiser, rationaliser et codifier des pratiques déjà anciennes en rédigeant des traités dont quelques-uns nous sont parvenus. Ils théorisent des systèmes d'arrangement des territoires dont ils appuient la permanence sur le mos (une façon de faire que l'on ne doit pas changer), sur le terrain, sur les archives, sur l'autorité impériale, enfin sur l'ordre du monde (ratio mundi). La pierre des bornes et le bronze des cadastres affichés garantissent l'immuabilité des découpages effectués, au même titre que l'écriture, mise au service d'une non-originalité qui se revendique comme telle, autre condition de la permanence du donné transmis, en un langage dont les éléments sont clairement codifiés, qu'il s'agisse du texte ou des figures qui l'accompagnent. Les seuls accrocs à l'uniforme tiennent dans quelques morceaux de gloire qui décorent parfois le texte (survols historiques, excursus scientifiques, rares citations poétiques), dont une fonction essentielle reste clairement, au moyen d'un langage technique caractéristique, la fonction de médiation entre différents savoirs (droit, géométrie, archivistique), entre pratique impérialiste et spéculation philosophique, enfin entre l'Orient et l'Occident, entre l'Antiquité et le Moyen-Âge.


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