L'action collective et le discours public réagissent l'un sur l'autre de façon réflexive dans le temps. Dans la pulsion de ce mouvement réflexif, la primauté est donnée à l'action collective. L'argument se fonde sur le fait que les discours se forment et se modifient sous la pression continue des situations sociales problématiques. Il s'appuie sur l'étude d'une association à but non lucratif qui intervient dans le champ de l'action sociale. L'analyse montre l'émergence, la mission et la réussite de cette association qui offre une gamme de services en faveur des personnes handicapées et qui dépend majoritairement de bénévoles. La théorisation de la place et de la fonction démocratiques d'une telle association invite à la situer du côté de la société civile et à la concevoir comme cadre et modèle pour les auto-apprentissages collectifs des citoyens. La tâche primaire du citoyen, collective par nature, est d'assurer la mise en valeur de l'héritage culturel, un travail dans le présent pour un avenir meilleur. Deux catégories de citoyen, ou d'acteur démocratique, prennent place : le citoyen individuel et le citoyen collectif.
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