Les protagonistes de Pawana et d¿Onitsha cherchent le sens d¿un monde sacré que leurs aventures leur ont montré et arraché en même temps. Pawana évoque une découverte qui a fait honte à son héros John.
L¿autre narrateur, Charles Melville Scammon, exhibe ce malaise tout en témoignant de son triomphe sur le monde sacré de la nature et des peuples autochtones. Les quêtes d¿Onitsha suggèrent une forme de désacralisation par duplication où le regard colonial crée un nouveau sacré parallèle investi de nouveaux rêves et fantasmes. Dans les deux textes, des injustices mal effacées créent un malaise complexe et personnel: le fils part à la recherche d¿un monde sacré mystérieux, mais au lieu d¿un sacré pur, il découvre les traces honteuses d¿un père qui l¿a précédé. Nous suggérons que ce malaise recèle des structures imaginaires et rhétoriques caractéristiques des rapports qu¿entretient Le Clézio avec ses expériences du monde colonial.
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