L�historiographie française du sport ouvrier français s�est peu attachée à cerner avec précision la valeur anthropologique du concept d�affinité. La couleur politique de fédérations sportives telles que la FST et la FSGT n�a le plus souvent été perçue que sous le vocable très générique de « sport communiste ». Cette conception monolithique mérite d�être tempérée par certains résultats de recherche qui révèlent une multiplicité de « communismes » chez les sportifs adhérents à ces fédérations. Une approche plus combinatoire des différents modèles de recherche historique semble donc utile si l�on souhaite percevoir avec plus de justesse ce que représente ce courant sportif affinitaire. Cette orientation permet de mieux cerner, au-delà de la diversité des modèles d�affinité, le caractère distribué de l�intensité et des formes de militantismes politiques, sociaux ou sportifs soutenues par ces organisations. Ce second temps de la réflexion apporte des réponses quant à l�éventail de l�investissement sociétal porté par le mouvement sportif ouvrier entre 1920 et 1970. Le présent article présente une biographie d�une militante sur l�ensemble de la période citée. Elle permet d�observer la mobilité de l�affinité et du militantisme dans la diachronie. Ce constat valide sur le plan qualitatif la nécessaire production d�une histoire culturelle du « politique » en ce domaine
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