Un retour sur les origines du principe de laïcité montre que son inscription dans le droit intéresse avant tout les rapports entre l�État et l�Église catholique. La question des sectes doit alors être pensée comme survenant dans un contexte déjà sécularisé, au sein d�un système juridique pour lequel la question n�est plus celle du statut de la religion mais, plus lar-gement, celle du statut de la croyance. Mais pas plus qu�il ne définit la religion, le droit ne définit la croyance. C�est donc à l�analyse des conséquences pratiques et des effets juridiques de la croyance qu�il faut s�attacher, et, parmi ceux-ci, à une question qui semble émerger de manière autonome depuis une décennie : celle de la place du prosélytisme, et de la façon dont il s�articule avec le principe de laïcité, dont on peut penser qu�elle est révélatrice d�une crise du modèle de laïcité à la française.
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