In the first century B.C., after the Punic danger had been over for many years, the Carthaginians' image was built around three major vices: perfidia, crudelitas and calliditas, which are antonyms to major Roman virtues. But, in the time of Augustus, in relation with the rebuilding of a Roman Carthage on the site of Byrsa, that image is reversed, especially in the Aeneid, where the Carthaginian episode, as shown through a trifunctional approach, may be read as an anticipation of Aeneas' arrival in Latium and the foundation of Rome, and where Aeneas himself is charged with the three Carthaginian vices. Then, in the first century A.D., Roman writers return to the former and negative stereotype. Later, another version of the legend will run in parallel, in which Dido never saw Aeneas in Carthage.
L'image du Carthaginois, telle qu'elle apparaît notamment chez Cicéron, plusieurs décennies après la disparition du péril punique, est essentiellement construite autour de trois défauts majeurs: perfidia, crudelitas et calliditas. Ce sont là des antonymes de trois vertus romaines cardinales. Mais, chez les écrivains de l'époque d'Auguste, et en rapport avec la reconstruction d'une Carthage romaine sur le site de Byrsa, l'image se renverse, chez Virgile notamment, une analyse trifonctionnelle de la halte d'Énée a Carthage fait apparaître l'épisode comme un mirage, une sorte d'anticipation trompeuse de la fondation italienne promise, ou le héros fondateur est lui-même accusé par Didon des trois vices carthaginois. Au siècle suivant, la première image revient comme un stéréotype, puis se développe parallèlement une autre version de la légende, ou Didon n'a jamais connu Énée.
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