Resumen de Trois aspects de l'épigraphie latine en Afrique
- Latin
Hic ostendere cupimus quantum ualeant inscriptiones permultae in Africae Romanis prouinciis repertae ad cognoscendum primo quemadmodum libycae gentes, iam antea Punico cultu imbutae, Romanos mores accipere coeperint, tribus nominibus Romano modo utentes, necnon mores maiorum seruantes, quippe qui cognomina sua a Punicorum deorum nominibus transtulerint,. deinde, quot inscripta carmina, saepissime in sepulcris, quae omnibus temporibus, omnibus locis, in urbe, in agris, ad homines omnium condicionum referentia reperta sint,. denique, quantum agricultura in his prouinciis ualeat, ut apparet in documentorum diuersitate, scilicet in legibus, in titulis, etiam in carminibus, ad rusticorum societatem cognoscendam.
- français
L'abondance considérable des inscriptions retrouvées sur le territoire des provinces romaines d'Afrique confire au matériel épigraphique un rôle documentaire primordial dans divers domaines. Le premier est celui de l'évolution d'une société libyenne déjà acculturée par les Puniques, et qui entame sa romanisation, que nous révèle clairement l'évolution de l'onomastique romano-africaine: l'adoption du système romain des tria nomina se fait le plus souvent dans le respect d'une tradition dont la marque essentielle est la conservation des noms théophores traduits du punique et utilisés comme cognomina. L'épigraphie latine d'Afrique est aussi remarquable par l'abondance des textes métriques, le plus souvent des épitaphes, qui émanent de tous les milieux, y compris ceux des campagnes, de toutes les régions et il toutes les époques; ces carmina epigraphica constituent un bon révélateur de la romanisation. Enfin l'importance des campagnes et de l'agriculture dans la vie de l'Afrique se dénote dans la diversité des textes (biographiques, juridiques, et même poétiques) qui nous renseignent sur la société rurale.
