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Les plus religieux des hommes

  • Autores: Dominique Briquel
  • Localización: Lalies, ISSN 0750-9170, Nº. 11, 1990, págs. 75-81
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • français

      Dans la littérature latine, les Étrusques semblent caractérisés avant tout par leur religiosité: ils sont pour Tite-Live les plus religieux de tous les hommes. Cette conviction a donné lieu à une explication du nom même de ce peuple (sous la forme latine Tusci), souvent répétée dans les textes: ce nom serait à relier à la famille du verbe grec thueîn, sacrifier. Mais cette image des Étrusques ne correspond en rien à celle qu'en donnait auparavant la littérature grecque. Celle-ci expliquait leur nom (cette fois sous la forme grecque Tyrrénoi) par tyrannoi, tyrans - d'une manière donc tout à fait différente, et défavorable. En effet l'image des Étrusques chez les Grecs était plutôt celle d'un peuple de pirates cruels, et d'adversaires de l'hellénisme. Mais cette diversité de la représentation des Étrusques doit être expliquée par le changement radical de la situation de ce peuple d'une période a l'autre. Pour les Grecs de l'époque archaïque ou classique les Étrusques étaient une grande puissance, souvent ennemie. Pour les Romains, au moins pour la période à laquelle renvoient les textes que nous évoquons, les Étrusques font partie depuis longtemps de l'empire de Rome. Et s'ils ont conservé un rôle particulier dans cet empire, c'est précisément par leur religion: les spécialistes étrusques d' art divinatoire, les haruspices, ont une fonction officielle dans l'organisation religieuse de l'État romain. Les Romains ne possédaient rien de semblable dans leurs propres traditions religieuses, et, pour savoir ce qu' il convenait de faire devant des prodiges, le sénat romain consultait l'ordo LX haruspicum, composé de spécialistes étrusques. Cette situation, exceptionnelle pour un peuple vaincu, ne fut pas acquise sans tensions: c'est ce que prouve l'existence de plusieurs histoires ou on voit de perfides haruspices étrusques chercher à tromper les Romains. L'élaboration de ces récits traduit la réaction négative de certains Romains devant le fait qu'on confíe officiellement à des étrangers un tel rôle. Pourtant la religion étrusque, et surtout son aspect le plus important, l'Etrusca disciplina, furent bientôt considérés comme faisant vraiment partie de la tradition nationale romaine. La vieille religion étrusque se vit ainsi bientôt opposée, à l'époque impériale, a l'invasion des doctrines religieuses venues de l'Orient. Déjà l'empereur Claude voulut s'appuyer sur l'haruspicine pour lutter contre ce qu'il appelait des "superstitions étrangères". Par la suite, alors que le christianisme allait triompher, certains défenseurs du paganisme - comme Cornelius Labeo - crurent pouvoir trouver dans l'antique doctrine étrusque un moyen adapté (et authentiquement italien) pour combattre la nouvelle religion: comme elle la vieille religion étrusque pouvait se présenter comme une "religion du livre", et issue d'une révélation dispensée par des prophètes.

    • italiano

      Nella letteratura latina, gli Etruschi appaiono caratterizzati sopratutto dalla loro religiosità: sono per Livio i più religiosi di tutti gli uomini. Tale convinzione ha dato luogo ad una spiegazione dello stesso nome degli Etruschi (sotto la forma latina di Tusci), spesso ribadita nei testi: tale nome sarebbe da collegare con la famiglia del verbo greco thueîn, sacrificare. Ma questa immagine degli Etruschi non corrisponde per niente aquella che ne dava, in età precedente, la letterature greca. Ivi il nome del popolo (questa volta sotto la sua forma greca di Tyrrénoi) veniva spiegato da tyrannoi, tiranni, cioè in un modo del tutto sfarevole, e perciò molto diverso dell' accostamento a thueîn. Infatto l'immagine degli Etruschi presso i Greci era piuttosto quella di un popolo di pirati crudeli, e di nemici dell'ellenismo. Ma tale diversità dell'immagine degli Etruschi è da spiegare dal cambio totale della situazione di quel popolo da un periodo all'altro. Per i Greci, nel periodo arcaico e classico, l'Etruria era una grande potenza, spesso nemica. Per i Romani invece, almeno all'epoca delle testimonianze alle quali alludiamo, gli Etruschi fanno parte da tempo dell'impero romano. E se hanno conservato un ruolo particolare in quell'impero, questo è legato appunto alla loro religione: gli specialisti etruschi di divinazione, gli aruspici, hanno un ruolo ufficiale nell'organizzazione religiosa dello stato romano. I Romani non possedevano niente di simile a loro nelle loro proprie tradizioni religiose, e, per sapere che cosa si doveva fare davanti a prodigi, il senato romano si rivolgeva all'ordo LX haruspicum, composto da specialisti etruschi. Questa situazione, del tutto eccezionale per un popolo vinto dai Romani, non fu acquista senza tensioni : ne sono la prova tutte le storie di aruspici etruschi perfidi che vogliono ingannare i Romani, la cui elaborazione tradisce la reazione negativa di certi Romani davanti al ruolo cosi ufficialmente affidato a stranieri. Malgrado questo, la religione etrusca, e soprattutto l'aspetto più importante di ella, l'Etrusca disciplina, furono presto considerati come genuina parte della tradizione nazionale romana. La vecchia religione etrusca venne cosi opposta all'invasione delle religioni venute dall'Oriente che si sviluppano nel periodo imperiale. Gia l'imperatore Claudio voleva appogiarsi su un rinnovamento dell'aruspicina di fronte a quel che chiamava "superstizioni estere" . E poi, quando il cristianesimo stava per trionfare, certi difensori del paganesimo -come Cornelio Labeone- credevano potere trovare nell' antica dottrina etrusca un mezzo addattato (e autenticamente italiano) per lottare contro la nuova religione: come questa, la vecchia religione etrusca poteva presentarsi comme una "religione del libro" , e risalendo alla revelazione di profeti.


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