On considère très généralement que les premiers textes grecs connus, ceux qui sont écrits en linéaire B, notent une langue figée et artificielle, fort différente du grec vivant de l�époque. Le présent article veut examiner dans quelle mesure cette opinion est exacte. Le critère utilisé sera la fréquence des variations orthographiques dans les mots mycéniens. Le corpus de référence sera un ensemble de textes cnossiens qui sera systématiquement comparé à six échantillons grecs alphabétiques (inscriptions, papyrus) datant du Ve s. avant au IIIe s. après J.-C. La conclusion de l�étude est que les textes mycéniens sont incomparablement plus flexibles que les documents alphabétiques. Ceci démontre que la langue notée par le linéaire B n�était nullement figée, mais vivante � et que les scribes mycéniens écrivaient probablement leur prononciation réelle.
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