Malgré les récentes baisses d'impôts, dans la plupart des pays de l'UE le taux des prélèvements obligatoires demeure bien plus élevé que dans les autres économies. La répartition de la charge fiscale diffère également : les revenus du travail y sont lourdement taxés, tandis que les impôts sur la consommation et les taxes liées à l'environnement représentent une part plus importante des recettes fiscales. Bien qu'il ne soit guère possible de réduire sensiblement les impôts sans comprimer les dépenses publiques, un rééquilibrage de la charge fiscale, des revenus du travail vers d'autres assiettes imposables, pourrait contribuer à l'amélioration des performances sur le front de l'emploi. A cet égard, il convient d'envisager une hausse de la fiscalité immobilière, qui est faible au regard de la moyenne internationale, ainsi qu'un moindre recours aux taux de TVA réduits et à des incitations fiscales généreuses en faveur de certains instruments d'épargne. L'expérience des pays de l'Union européenne en matière de réforme fiscale peut être riche d'enseignements pour d'autres régions où l'intégration économique s'accentue. En effet, la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux au sein de l'Union, conjuguée avec le passage à la monnaie unique, a influencé la conception des systèmes fiscaux nationaux et porté sur le devant de la scène un certain nombre de problèmes de fiscalité internationale.
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