« Figure centrale du sport filmé », selon l'expression de Charles Tesson (1998), le ralenti symbolise, à lui seul, la modernité de ces événements médiatisés, devenus l'un des phénomènes les plus attractifs de notre époque. Procédé esthétique d'expérimentation, il renvoie surtout à la relation imaginaire que le public tisse avec le champ sportif. En effet, l'existence globale d'une discipline ou d'une compétition dépend à la fois de sa capacité à se conformer aux limites d'un discours audiovisuel, et à renvoyer un reflet équivoque de sa complexité. Le ralenti est donc caractéristique d'un usage construisant davantage la vraisemblance médiatique du sport que sa réalité effective.
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