Cet article prend l�exemple du taureau à Çatal Höyük pour avancer quelques points de méthode dans l�interprétation de l�iconographie des sociétés sans écriture. Il souligne d�abord la différence entre le déchiffrement du symbolisme attaché à une représentation plastique et les croyances religieuses que cette représentation est censée illustrer. Il argumente ensuite que des différences de taille ou de positions entre entités représentées ne sont significatives d�une hiérarchie qu�à l�intérieur d�une même unité représentationnelle. Il soutient, reprenant maintes critiques formulées contre la vieille interprétation de J. Mellaart, que le taureau se trouve toujours en position dominée et que rien n�évoque l�idée d�un « dieu-taureau ». Le bovin est plutôt l�espèce sacrificielle par excellence, idée qui permet d�interpréter bucranes et massacres déposés dans les pièces principales comme restes sacrificiels. Cette interprétation est illustrée par quelques données comparatives prises dans l�ethnographie des peuples actuels.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados