Beaucoup de francophones belges ont tendance à considérer que les Français parlent une meilleure variété de langue qu'eux-mêmes. Pour déterminer si ces jugements étaient ou non influencés par des représentations a priori, nous avons demandé à des sujets d'évaluer la qualité linguistique (richesse lexicale, complexité syntaxique, structuration du propos, nombre de euh, etc.) de divers enregistrements. Parmi ceux-ci figurent 3 paires de textes, rigoureusement semblables du point de vue lexical et syntaxique, mais différant par l'accent des locuteurs, l'un s'exprimant dans la variété normée française, l'autre dans la variété populaire liégeoise dans la première épreuve, bruxelloise dans la seconde.
Les données indiquent qu'il y a effectivement des effets de halo : les auditeurs fournissent des appréciations lexico-syntaxiques fortement contaminées par la manière globale dont ils évaluent les différentes variétés, accordant systématiquement l'avantage aux textes produits en variété normée française
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados