La fin des dominations blanches en Afrique australe a actualisé la question de la réforme agraire et de la redistribution foncière. Bien que l'ampleur de la dépossession subie par les communautés africaines suggère des mesures radicales, celles-ci se heurtent à des obstacles à la fois écono miques, politiques et sociaux, renforcés par les nouvelles contraintes liées à la mondialisation et aux politiques d'ajustement structurel. Depuis quinze ans, le Zimbabwe reste à la recherche d'une réforme agraire introuvable.
Quant au nouveau pouvoir sud-africain, il semble s'orienter vers une redis tribution foncière limitée. En l'absence d'une véritable mobilisation popul aire pour la terre, les partisans d'une réforme agraire radicale se trouvent marginalisés. De fait, l'ANC s'est rallié aux vues de la Banque mondiale visant à la constitution d'un nouveau secteur paysan, composé de petits producteurs familiaux orientés vers le marché, tout en laissant en place une grande partie des fermes blanches et l'agriculture de survie ou de complé menptr ésente dans les anciens bat ous tans
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