L’examen critique des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et des moyens qu’exigerait leur mise en oeuvre conduit à la conclusion que les OMD constituent une litanie de voeux pieux accompagnés de conditions qui annihilent largement la possibilité qu’ils deviennent réalité. Pire, à l’analyse des faits et des logiques sous-jacentes, ils apparaissent comme de la poudre aux yeux jetée pour faire accepter les impératifs du libéralisme au service des intérêts du capital mondialisé dominant. Les objectifs prioritaires réels sont : la privatisation à outrance, destinée à ouvrir des champs nouveaux à l’expansion du capital ; la généralisation de l’appropriation privative du sol agraire ; l’ouverture du commerce et des mouvements de capitaux dans un cadre de dérégulation maximale ; l’interdiction de principe faite aux Etats de s’immiscer dans la vie économique. En contrepoint, la restauration d’une marge d’autonomie des Etats, la reconnaissance de la légitimité de leur intervention (définition même de la démocratie), dans une perspective multipolaire, sont les conditions nécessaires incontournables pour que les Objectifs sociaux proclamés par les OMD puissent être atteints.
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