Dans les débats sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), l’attention est surtout portée sur les stratégies envisagées pour augmenter l’aide à destination des pays les plus pauvres. Son accroissement est ainsi considéré dans les cénacles internationaux comme la principale solution pour permettre à ces pays d’atteindre les OMD d’ici à 2015, et régler en partie le problème du sous-développement. Cette option est largement critiquée par certains activistes africains. Jusqu’à présent, loin d’avoir rempli son rôle, l’aide extérieure a plutôt constitué un obstacle au développement, en alimentant l’incurie et la corruption de certains gouvernements. Au-delà, son instrumentalisation a mené à un renforcement de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des pays riches, par les « aides liées » ou encore les « conditionnalités » imposées par les principaux bailleurs de fonds (Banque mondiale, FMI, gouvernements du Nord). Les coûts sont exorbitants pour le continent, tant sur le plan économique que sur le plan social et politique. La solution au problème du sous-développement réside dans une transformation profonde des rapports internationaux et des modes de gestion interne.
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