Il est fréquent de faire reposer l’efficacité intégrative reconnue aux rassemblements de foule sur les émotions éprouvées par les participants. Le « frisson dans le dos » ferait l’union des consciences, quand il n’est pas le creuset d’un engagement citoyen : voilà ce que suggèrent nombre de commentateurs observant avec tendresse les manifestations lycéennes ou estudiantines. Nuançant ce type d’argument, l’article s’efforce de discuter l’idée que les manifestations de rue auraient, de part leur seul caractère collectif, des vertus de socialisation.
It is customary to claim that the integrative efficiency of mass gatherings is the result of the emotions felt by the participants. The 'chill in the spine' is supposed to unite consciences or even to be the crucible of civic engagement. These are the arguments of commentators who observe students demonstration with tenderness. This paper tries to qualify this argument by questioning the idea according to which street demonstrations, given their collective nature, promote socialization.
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