Les transformations des campagnes sont lues ici en termes de territorialité dans un processus historique de globalisation. La globalisation insère toujours plus les espaces ruraux dans des flux à grande échelle (déterritorialisation) mais implique aussi une recomposition des espaces locaux (reterritorialisation). L’écologisation, préoccupation centrale de la sociologie rurale contemporaine, n’est pas un mouvement inverse à celui de la globalisation, mais un mouvement réflexif qui l’accompagne. Trois composantes – les flux, les connaissances et les représentations – interfèrent dans la constitution des campagnes modernes. L’auteur distingue schématiquement trois phases historiques. Une phase de modernisation de l’agriculture, qui rationalise une campagne du « produire ». Une phase de première écologisation, qui recompose les campagnes autour de « l’habiter » et des conflits d’usage. Une phase d’émergence de terrritoires multiscalaires liée à la généralisation des enjeux écologiques et au développement de nouveaux concepts.
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