The migratory routes are an interface with, on one hand, the territories on which they are built and rooted and, on the other, the voluntary action of the migrants who « develop » them and crystallize all their capacities in order to be mobile. Whereas this aspiration interacts with the socio-spatial transformations in order to be realized, these transformations affect migratory projects, modifying, inspiring and even revealing them. These migratory routes are a consequence of this interaction as well as being a decoder and a mirrored-image which questions again the relationship between the action and experience of the actors of mobility on one hand, and the significance of socio-spatial transformations of territories, on the other. If mobility tends to occur more frequently in a transgressive way, it appears in the socio-spatial dynamics of the territories.
Les itinéraires migratoires sont en interface avec d’un côté les territoires où ils se construisent en s’ancrant et de l’autre l’action volontaire des migrants qui les « bricolent » et y cristallisent toutes leurs capacités à concrétiser leur aspiration à la mobilité. Alors que cette aspiration interagit avec les transformations socio-spatiales pour tenter de se concrétiser, ces transformations pèsent sur les projets migratoires, les modifient voire les inspirent et les révèlent. Parce qu’ils sont le produit de leur interaction, les itinéraires migratoires sont aussi un déchiffreur et une mise en miroir qui réinterroge le rapport entre l’action et l’expérience des acteurs de la mobilité d’une part et la prégnance des transformations socio- spatiales des territoires d’autre part, question récurrente des études sur les migrations.Si les mobilités tendent à se réaliser de plus en plus sur le mode de la transgression, elles s’inscrivent dans les dynamiques socio-spatiales des territoires.
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