Parmi différents dispositifs auxquels l'expression réfère, les commissions de vérité sont devenues emblématiques de la « justice transitionnelle », composante la mieux identifiée de l'ensemble des outils de pacification. L'article montre comment les commissions se sont d'abord fondées sur des arrangements locaux à défaut de procédures judiciaires. Leur justification au nom d'une justice restauratrice centrée sur la figure de la victime a été développée ensuite, en même temps qu'une certaine juridicisation a été recherchée. Il montre enfin comment la légitimité acquise par la « justice transitionnelle » tient à son appropriation par des groupes variés et à la professionnalisation d'un milieu international d'experts-militants.
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