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Resumen de La novela clementina: presentación de un dossier

Bernard Pouderon

  • español

    La novela pseudo-clementina, en sus dos recensiones, las Homilías griegas y los Reconocimientos latinos, derivados de un Grundschrift perdido (¿finales del s. II ?), merece sin duda ser incluida en el corpus de las novelas antiguas. Su intriga, que presenta un joven noble romano (Clemente), separado de su familia a causa de dramáticas circunstancias antes de conocer un desenlace feliz en la doble forma de conversión religiosa y de reencuentros familiares, corresponde al de las novelas llamadas de reconocimientos. A ella se añade el relato de un enfrentamiento teológico entre dos personajes, el apóstol Pedro y el proto-gnóstico Simon el Mago, que se enmarca en la tradición de los Hechos apócrifos cristianos y que da a la obra su caracter propiamente didáctico. De hecho, la intención del autor era la de edificar, y no la de divertir. La novela clementina contiene, así, numerosas enseñanzas, que los historiadores del cristianismo relacionan con la corriente judeocristiana llamada ebionita. Esta dualidad revela su doble origen, ya que, aunque la intriga derive probablemente de una novela pagana hoy perdida, ha sido objeto de una primera recuperación por un redactor judío (se trata del «Clemente judío», un personaje construido sobre el modelo del cónsul Flavio Clemente, mártir de la fe judía) con anterioridad a que un segundo redactor, de origen cristiano, le haya dado su aspecto definitivo, identificando al protagonista con Clemente de Roma, el sucesor de Pedro en la cátedra episcopal de Roma, y enlazando con la trama original, la de los reconocimientos, una segunda intriga, la del enfrentamiento entre Pedro y Simón.

  • français

    Le Roman pseudo-clémentin, dans ses deux recensions, les Homélies grecques et les Reconnaissances latines, dérivées d'une Grundschrift perdue (fin du IIe siècle ?), mérite amplement d'être joint au corpus des romans antiques. Son intrigue, qui met en scène un jeune noble romain (Clément), séparé de sa famille à la suite de circonstances dramatiques avant de connaître un dénouement heureux sous la double forme d'une conversion religieuse et de retrouvailles familiales, est celle des romans dits de reconnaissances. S'y ajoute le récit d'un affrontement théologique entre deux personnages, l'apôtre Pierre et le proto-gnostique Simon le Magicien, dans la tradition des Actes apocryphes chrétiens, qui donne à l'ouvrage son caractère proprement didactique. De fait, l'intention de l'auteur était bien d'édifier, et non de divertir. Le Roman clémentin recèle donc de nombreux enseignements, que les historiens du christianisme rattachent au courant judéo-chrétien dit ébionite. Cette dualité trahit sa double origine, puisque, si l'intrigue dérive probablement d'un roman païen aujourd'hui perdu, elle a fait l'objet d'une première récupération par un rédacteur juif (c'est le « Clément juif », un personnage bâti sur le modèle du consul Flavius Clemens, martyr de la foi juive) avant qu'un second rédacteur, d'origine chrétienne, ne lui donne son aspect définitif, en identifiant le protagoniste à Clément Romain, le successeur de Pierre sur la chaire épiscopale de Rome, joignant à la trame originelle, celle des reconnaissances, une seconde intrigue, celle de l'affrontement de Pierre et de Simon.


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