L'auteur montre comment les musées du Chiapas, au Mexique, témoignent de la lutte menée par la population de cette région pour préserver ses richesses naturelles et culturelles. Elle décrit les efforts accomplis pour combiner passé et présent, pour proposer une vision plus large du monde tel que le conçoivent les habitants du Chiapas, puis elle évoque le défi qu'ils ont su relever pour transcender le temps et l'espace et ajouter à l'intérêt porté aux merveilles archéologiques un intérêt pour les valeurs sociales et pour la créativité de la population autochtone. C'est grâce à de telles initiatives que la reconnaissance des us et coutumes du quotidien a été acquise. Mais il reste encore beaucoup à faire, et l'auteur prône une attitude plus critique et plus résolue. Alors que s'ouvrent des musées communautaires dont la gestion est progressivement prise en main par les différentes collectivités locales, le Chiapas en appelle au monde et dénonce les changements brutaux imposés par les sociétés modernes, qui modifient radicalement toutes les formes d'expression de la vie. Luisa Fernanda Rico Mansard est titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste de la muséologie. Elle travaille au Département technique de muséographie et de restauration de l'ENP, UNAM, et, depuis plusieurs années, elle est secrétaire de l'ICOM-Mexique et membre de l'ICMAH. Le présent article est fondé sur des visites personnelles effectuées dans chacun des musées, sur des entretiens avec les directeurs de ces établissements, sur des informations provenant du programme Historia de los museos de México, dont elle assure la promotion
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