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Resumen de Le rôle des gestes dans la création et l'acquisition du langage

Susan Goldin-Meadow

  • English

    Imagine a child who has never seen or heard language. Would such a child be able to invent a language? Despite what one might guess, the answer is " yes ". This chapter describes children who are congenitally deaf and cannot learn the spoken language that surrounds them. In addition, the children have not been exposed to sign language, either by their hearing parents or their oral schools. Nevertheless, the children use their hands to communicate - they gesture - and those gestures take on many of the forms and functions of language. The properties of language that we find in these gestures are just those properties that do not need to be handed down from generation to generation, but can be reinvented by a child de novo. They are the resilient properties of language, properties that all children, deaf or hearing, come to language-learning ready to develop.

    In contrast to these deaf children who are inventing language with their hands, hearing children are learning language from a linguistic model. But they too produce gestures, as do all hearing speakers. Indeed, young hearing children often use gesture to communicate before they use words. Interestingly, changes in a child¿s gestures not only predate but also predict changes in the child¿s early language, suggesting that gesture may be playing a role in the language-learning process.

    This paper begins with a description of the gestures the deaf child produces without speech. These gestures assume the full burden of communication and take on a language-like form - they are language. This phenomenon stands in contrast to the gestures hearing speakers produce with speech. These gestures share the burden of communication with speech and do not take on a language-like form - they are part of language.

  • français

    Imaginez un enfant qui n'a jamais vu ou entendu de langage. Un tel enfant serait-il capable d'inventer un langage? Malgré ce que l'on pourrait croire, la réponse est « oui ». Ce chapitre décrit des enfants atteints de surdité congénitale et qui sont incapables d'entendre le langage qui les entoure. De plus, ces enfants n'ont jamais été exposés à la langue des signes, ni de la part de leurs parents, ni de celle de leur école oralisante. Néanmoins, les enfants utilisent leurs mains pour communiquer - ils font des gestes - et ces gestes prennent les multiples formes et fonctions du langage. Les propriétés du langage que possèdent ces gestes sont justement celles qui n'ont pas besoin d'être transmises de génération en génération, mais qui peuvent être réinventées par un enfant de novo. Ces propriétés du langage sont résilientes, ce sont celles que tout enfant, sourd ou entendant, est prêt à développer au cours de son acquisition du langage.

    Contrairement à ces enfants sourds qui inventent le langage avec leurs mains, les enfants entendants apprennent le langage dans le cadre d'un modèle linguistique. Mais eux aussi produisent des gestes, comme tous les locuteurs entendants. En effet, les jeunes enfants utilisent souvent les gestes pour communiquer avant même d'utiliser des mots. Il est intéressant de noter que certains changements dans les gestes des enfants non seulement précèdent, mais aussi prédisent les changements dans le langage des enfants, indiquant que les gestes pourraient jouer un rôle dans le processus d¿acquisition du langage.

    Cet article débute par une description des gestes de l'enfant sourd non oralisant. Ces gestes doivent assumer tout le poids de la communication et prendre une forme quasi-langagière - ils sont le langage. Ce phénomène contraste avec les gestes produits par les locuteurs entendants pour accompagner leurs propos. Ces gestes partagent le poids de la communication avec la parole et ne prennent pas de forme quasi-langagière - ils font partie du langage.


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