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Resumen de Civilisation(s) : perticence ou résilience d´un terme ou d´un concept en gégraphie?

Michael Bruneau

  • Le terme et le concept de civilisation(s) sont revenus à la mode dans les sciences humaines au cours des deux dernières décennies. Fruit de l�Europe des Lumières, le terme a connu un vif succès en histoire, alors qu�en sociologie et en anthropologie, il a été vite remplacé par le concept très proche de culture. La géographie l�a adopté plus tardivement par le biais des études rurales à travers les « civilisations agraires » et lui a longtemps préféré le concept plus spécifique de « genre de vie », lui-même tombé en désuétude à partir des années 1960. Pierre Gourou a fait des civilisations le concept central de sa géographie humaine, concept qu�il a affiné tout au long de sonoeuvre. De même, le géohistorien Fernand Braudel a mené une réflexion approfondie sur la dimension spatiale des civilisations, tout en ressentant le besoin de leur adjoindre des concepts connexes. L�ambiguïté, la polysémie, le caractère flou du concept de civilisation ont fait sa fortune en même temps que sa faiblesse théorique. La plupart des géographes l�ont aujourd�hui abandonné, tout en continuant à utiliser ponctuellement le terme et en le conservant dans leurs dictionnaires, mais en lui préférant les termes de culture ou de société. Toutefois, il a été récemment réintroduit en géopolitique par S. Huntington (1996) pour rendre compte des conflits ethniques ou « civilisationnels » de la fin du XXe siècle. Cette approche très controversée, qui tend à essentialiser des entités culturelles juxtaposées sur une carte, ne rend pas suffisamment compte des interférences et influences réciproques entre ces réalités mouvantes au sein desquelles les États-nations continuent à jouer un rôle essentiel.


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