Bernadette Tessier, Isabelle Billeaud, Patrick Lesueur
The Mont-Saint-Michel Bay (NW France) is a composite macrotidal environment that was filled up in the course of the Holocene transgression and sea-level highstand. Three main sub-environments constitute the present-day landscape of the bay: 1) a wide embayment with extensive mud to sandflats in the south, 2) a sandy to muddy channel-and-shoal estuarine system in the east, 3) a wave-dominated sandy coast composed of beach and dune barrier in the north.
The Holocene infill of this composite macrotidal basin has been studied thanks to a set of vibrocores and VHR seismic data. The main results are summarized as follows: the TST is composed by a low-energy aggradational unit in the axis of the estuarine valley, and by high-energy sediment bodies (tidal dunes and banks) outside the valley; the HST (post 6500 yr B.P.) constitutes the main component of the infill. In the north, it is characterised by an aggradational unit made of back-barrier tidal lagoonal infill successions. In the embayment, it is represented by an aggradational unit composed of tidal-flat deposits. In the estuarine axis, the HST is constituted by a sand-dominated tidal channel-and-shoal belt.
The rate of the Holocene sea-level rise appears to be the main factor of control of the infill architecture of the Mont-Saint-Michel Bay since the most significant change occurred around 6500 yr B.P. when the transgression slowed down. The interaction between hydrodynamic agents and sediment supply exerts as well a key control, especially during the late Holocene, when transgression is slow. The impact of climate changes is recorded in the infill during this period. The rocky substrate hypsometry should be considered also as a major forcing parameter as it determines the potential of preservation of the infill in relation with the depth of ravinement by tidal currents.
La baie du Mont-Saint-Michel (NW France) constitue un environnement macrotidal composite dont le remplissage sédimentaire est le résultat de la transgression holocène. Trois sous-environnements composent le paysage actuel de la baie: 1) à l'ouest, une vaste baie avec des replats de marée sableux à vaseux, 2) à l'est, un système complexe sablo-silteux de bancs et chenaux estuariens, 3) au nord, un littoral sableux construit par l'action des houles et du vent composé de plages et massifs dunaires.
Le remplissage holocène de ce bassin macrotidal composite a été étudié grâce à des données sismiques très haute résolution et de carottage. Les principaux résultats de cette étude sont résumés comme suit : le cortège transgressif (TST) est représenté par des corps sédimentaires de forte énergie dans la baie et le nord (dunes et bancs tidaux), tandis qu'il est composé de dépôts fins aggradants dans l'estuaire ; le cortège de haut niveau (HST), post 6 500 B.P., constitue l'unité de dépôt principale du remplissage. Dans le nord, il se caractérise par une unité aggradante composée de sédiments tidaux lagunaires d'arrière barrière. Dans la baie, il est représenté par une unité aggradante de replats de marée. Dans l'estuaire, le HST est constitué par une ceinture de chenaux et bancs tidaux.
La vitesse de remontée holocène du niveau marin apparaît comme le principal facteur de contrôle de l'architecture du remplissage de la baie du Mt St Michel, le changement le plus significatif se produisant vers 6 500 B.P., au moment où la transgression ralentit. L'interaction entre l'énergie des agents hydrodynamiques et les apports sédimentaires exerce également un contrôle clé, particulièrement pendant l'Holocène récent (post 6 500 B.P.) quand la transgression est très lente. L'impact de crises climatiques est enregistré dans le remplissage pendant cette période. L'hypsométrie du substratum rocheux doit également être considérée comme un paramètre forçant majeur puisqu'elle détermine le potentiel de préservation du remplissage en relation avec la profondeur du ravinement par les courants de marée.
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