Les conditions dans lesquelles l’armée française entreprit de réprimer l’insurrection algérienne à partir de novembre 1954, sont indissociables de l’issue de ce conflit de décolonisation. À la fois parce que l’Indochine était jusque-là le sujet majeur de préoccupations, et parce qu’elles déniaient l’existence d’une identité nationale chez les Algériens de souche, les autorités françaises ont négligé la menace d’un soulèvement, puis interprété cette guérilla comme une simple révolte tribale, tel que l’Algérie en avait déjà connu précédemment. Souffrant d’une impréparation matérielle et humaine, les forces de l’ordre ont de fait peiné à reprendre l’initiative sur l’Armée de Libération Nationale, expression militaire du Front éponyme, mouvement politique qui entre-temps, avait légitimé son action sur la scène internationale.
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