Au Venezuela, au cours de la dernière décennie, des formes originales de collaboration entre les pouvoirs publics et les habitants des quartiers pauvres ont été développées pour améliorer l'accès à l'eau potable dans les occupations illégales de terrains. Ces nouvelles formes de coproduction du service d'eau remplacent progressivement les pratiques informelles d'accès et contribuent en même temps à une transformation dans les modes d'appropriation du barrio par ses habitants. En se fondant sur des études récentes de ces nouvelles formes de participation citoyenne dans la fourniture du service d'eau potable et sur deux études de cas dans la périphérie sud de Caracas, cet article montre comment le passage des pratiques informelles d'accès à l'eau potable à un système de coproduction du service participe à la recomposition de l'espace des quartiers (barrios) et contribue à mettre en évidence les dérives possibles de la démocratie participative au Venezuela.
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