L'analyse des rapports entre social et spatial s'élargit, depuis quelques années, aux zones périurbaines dont le développement n'est pas sans effet sur l'accentuation des polarisations au sein des métropoles puisque s'y installent, de manière privilégiée, les « classes moyennes ». Une analyse rapprochée des caractéristiques sociales de ces périurbains montre que, s'ils sont socialement diversifiés, leurs trajectoires professionnelle et sociale présentent certaines similitudes les rendant incertains de leur position sociale. Profitant d'une conjoncture biographique favorable, et mobilisant le modèle résidentiel de la maison individuelle, ils vont investir, de manière socialement différenciée, la sphère résidentielle pour améliorer leur position sociale. La progression dans la trajectoire résidentielle s'avère d'autant plus nécessaire que l'identité sociale d'origine professionnelle est insatisfaisante.
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