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L' instrumentalisation politique de la justice internationale en Afrique centrale

  • Autores: André Guichaoua
  • Localización: Tiers monde: Revue Tiers monde, ISSN 1293-8882, Nº. 205, 2011 (Ejemplar dedicado a: Justice pénale internationale : nouvel ordonnancement moral du monde ou marchandage diplomatique?), págs. 65-83
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      Despite intense judicial initiatives regarding Central Africa, the feverish and incriminating debate between opposing camps has still not calmed down. The Rebels’ takeover of power has led to the reinforcement of authoritarian regimes and has turned Eastern Congo into a place of intense confrontation in order to plunder its mineral resources. The study of judicial proceedings sparked off by mass crimes committed in Rwanda and in the territory of neighbouring states between 1994 and 2000 and a retrospective outlook on the work accomplished by the ICTR, leads one to acknowledge the great effort made to prosecute those responsible for the 1994 genocide and to establish the truth. However, this critical assessment also reveals the weaknesses of international criminal justice which, for political or diplomatic reasons, did not dare to prosecute alleged crimes by the victorious camp today in charge in Kigali. This special privilege of impunity is about to be widened to war crimes, crimes against humanity and alleged acts of genocide committed in RDC between 1996 and 2003. This will weaken the credibility of the “ethical mission” of the international community and probably mortgage its chance to contribute to building up a lasting peace in this unstable region.

    • français

      Malgré l’intensité des initiatives judiciaires portant sur l’Afrique centrale, la fièvre dénonciatrice des camps en conflit depuis le début des années 1990 n’est toujours pas apaisée. L’installation de rébellions au pouvoir a instauré des ordres autoritaires et transformé l’Est du Congo en terrain d’affrontement pour le pillage de ses ressources minérales. L’étude des processus judiciaires suscités par les crimes de masse commis au Rwanda et dans les pays limitrophes entre 1994 et 2003 et, tout particulièrement, l’analyse rétrospective du travail du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) souligne le très important travail de vérité et de justice réalisé pour juger les auteurs du génocide de 1994. Mais le bilan met aussi en évidence les apories et renoncements de la justice pénale internationale qui, pour des raisons politiques et diplomatiques, n’a pas osé poursuivre les crimes du camp vainqueur, le Front patriotique rwandais (FPR), l’ex-rébellion actuellement au pouvoir à Kigali. Ce privilège d’impunité, en passe d’être étendu aux crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire de génocide, commis en RDC entre 1996 et 2003, affaiblit la crédibilité de la mission « éthique » de la communauté internationale et sa contribution au retour à une paix durable dans une région particulièrement instable.


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