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Resumen de Quantification of the control of sequences by tectonics and eustacy in the Dniepr-Donets Basin and on the Russian Platform during Carboniferous and Permian

Alain Izart, Yves Le Nindre, Randell Stephenson, Denis Vaslet, Sergei Stovba

  • English

    A comparative quantitative analysis of late Paleozoic subsidence in the Moscow and Dniepr-Donets basins provides additional insight into the relative importance of tectonics and eustacy as sedimentation driving forces. Late Devonian rifting clearly displayed in the Dniepr-Donets Basin and underlying Precambrian East European Craton probably also affected the Moscow Basin. After this episode, however, the history of both basins diverged ; rifting processes ceased in the Moscow Basin but continued in the Dniepr-Donets Basin. The Moscow Basin is an intracratonic basin that can be modelled with a lithospheric heating phase from Devonian to Bashkirian times and a subsequent cooling phase generating thermal subsidence from Moscovian to Asselian times. The Dniepr-Donets Basin is a rift basin displaying an initial rifting phase during the late Devonian, an initial phase of post-rift evolution from the Tournaisian to the base of late Viséan, and a second rifting phase, seen mainly in the Donets and Donbas segments only, from late Viséan to Asselian times. Subsequent subsidences ended with uplift during the Sakmarian and were overprinted by compressional tectonics during Mesozoic and Cenozoic times. A comparison of local and global second-order stratigraphic sequences, allowing an estimation of the ratio of the importance of eustatic to tectonic processes controlling subsidence in each basin, demonstrates that eustacy controlled sedimentation in the Moscow Basin and tectonics prevailed in the Dniepr-Donets Basin.

  • français

    Introduction. -- Une analyse quantitative comparative de la subsidence dans les bassins d'âge paléozoïque supérieur de Moscou (MB) et du Dniepr-Donets (DDB) apporte une vision nouvelle sur l'importance relative de la tectonique et de l'eustatisme comme contrôle de la sédimentation et du fonctionnement de ces bassins. Les résultats publiés sur le segment du Dniepr [Stovba et al., 1995 ; van Wees et al., 1996] sont comparés à de nouveaux résultats provenant du MB et de la partie orientale du DDB (segments du Donets et du Donbass) en utilisant le programme AQUASUB du BRGM.

    Le bassin de Moscou (MB). -- Le MB est situé dans la partie occidentale de la plate-forme russe (fig. 1). Le Carbonifère (fig. 2) y est représenté par environ 650 m de sédiments principalement carbonatés d'origine marine. Une lacune stratigraphique et une érosion importante y sont connues entre le Serpukhovien et le Bashkirien supérieur. La figure 2 présente les séquences du second ordre du MB [Briand et al., 1998] et leur corrélation avec les séquences glaciaires et interglaciaires du Gondwana [Lopez-Gamundi, 1997]. La subsidence totale du Carbonifère (courbe SUTO, fig. 3A) est d'environ 750 m et la subsidence tectonique sous eau (courbe SUTE, fig. 3A) est d'environ la moitié de cette valeur. Deux phases de subsidence sont identifiables : la première du Tournaisien au Bashkirien inférieur avec un faible taux de subsidence tectonique (2 m/Ma) et la seconde du Bashkirien supérieur à l'Assélien avec un taux un peu plus important de subsidence tectonique (22 m/Ma). La méthode proposée par Middleton [1980] pour les bassins intracratoniques américains fut utilisée pour modéliser la subsidence tectonique observée dans le MB (fig. 3B). Le modèle est caractérisé par une phase de subsidence initiale plus faible pendant la période de chauffage de la lithosphère que lors de la seconde phase de subsidence thermique pendant le refroidissement de la lithosphère. Le rapport entre la variation eustatique du niveau marin (DSLE, fig. 3A) et la subsidence tectonique à l'air libre (SUAL) permet de calculer le rapport eustatisme/tectonique (E/T) qui est égal à 4 en faveur de l'eustatisme pendant la première phase et à 0,3 à l'avantage de la tectonique pendant la deuxième phase. La phase de subsidence 1 correspond aux séquences du second ordre D, 0 et I et la phase 2 aux séquences II à VII.

    Le bassin du Dniepr-Donets (DDB). -- Le DDB est un rift situé entre deux massifs précambriens et est divisé en différents segments, appelés Pripyat, Dniepr, Donets et Donbass (fig. 1). Le DDB présente environ 14 km de sédiments principalement terrigènes dans le segment du Dniepr et environ 21 km dans le Donets et Donbass, d'âge dévonien moyen à sakmarien [Izart et al., 1996 ; 1998]. La couverture d'âge mésozoïque et cénozoïque a une épaisseur de 2 km excepté dans le Donbass où elle a été érodée. Une subsidence tectonique maximale d'environ 3,4 km fut calculée dans le Dniepr par van Wees et al., [1996]. Selon ces auteurs, le segment du Dniepr présente une phase de rifting initiale pendant le Dévonien supérieur et une phase post-rifting du Carbonifère inférieur à la base du Mésozoïque avec quelques rajeunissements, suivie par une inversion tectonique. A la limite entre le segment du Donets et du Donbass nous avons calculé une subsidence totale de 22,8 km et une subsidence tectonique d'environ 6,1 km (fig. 3C). Deux phases tectoniques peuvent être distinguées : la première du Dévonien au Carbonifère inférieur qui présente un taux moyen de subsidence tectonique de 40 m/Ma correspond à la phase du rifting initial et du début de la phase post-rifting du Dniepr et la seconde phase de rifting du Viséen supérieur à l'Assélien qui présente un taux important de subsidence tectonique de 90 m/Ma correspond aux rajeunissements du segment du Dniepr. Un soulèvement a lieu au Sakmarien, puis une compression pendant le Trias supérieur et à la limite Crétacé-Tertiaire [Stovba et Stephenson, 1999]. La subsidence tectonique fut modélisée (fig. 3D) en utilisant la méthode de Royden et Keen [1980]. Les deux phases tectoniques, appelées rifting 1 et 2, furent modélisées successivement. Les facteurs d'extension crustale ({delta}) sont respectivement pour les deux phases de 1,18 et 3,5 et les facteurs d'extension sous-crustale (ß) de 1,1. Le rapport E/T est de 0,24 en faveur de la tectonique pendant la phase 1 et de 0,03 pendant la phase 2. La phase 1 correspond aux séquences du second ordre D et 0 et la phase 2 aux séquences I à VII (fig. 2). Les segments du Dniepr, Donets et Donbass possèdent donc les mêmes caractéristiques tectoniques, avec une intensité plus importante dans le Donets et le Donbass.

    Conclusion. -- Le rifting d'âge dévonien supérieur a existé dans le DDB et probablement aussi dans le MB. L'histoire de ces deux bassins diverge ensuite avec la poursuite du rifting dans le seul DDB. Le MB est un bassin intracratonique qui peut être modélisé avec une phase de chauffage du Dévonien au Bashkirien et une phase de refroidissement engendrant une subsidence thermique du Moscovien à l'Assélien. Le DDB est un rift montrant une première phase de rifting durant le Dévonien supérieur, une phase post-rift jusqu'au Viséen supérieur et une deuxième phase de rifting jusqu'à l'Assélien uniquement dans les segments du Donets et Donbass. Si l'eustatisme contrôle la sédimentation dans le MB, la tectonique prévaut dans le DDB.


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