Sentir la complexité, dire l'inconsistant

• Autores: Stefania Caliandro
• Localización: Littérature, ISSN-e 1958-5926, ISSN 0047-4800, Nº 163, 2011 (Ejemplar dedicado a: Comment dire le sensible? Recherches sémiotiques), págs. 20-31
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • Feeling Complexity, Expressing Flimsiness
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• Resumen
  • English

    The philosophy of art and the linguistic sciences have not given much thought to the issue of art's logos, even though it is a determining factor in artistic practice: how the discourse of art is linked to the sensorial perception of works. By analysing the theoretical and plastic works of two artists deeply concerned by these issues, Paul Klee and Marcel Duchamp, we try to understand how the phenomenal moment of perception works together with elements of an intelligible, abstract nature. Klee's plastic thinking leads us to perceive the complexity of sensation, the vibration which puts an object in motion and gives it a function (natural or aesthetic). On the other hand, the meta-logic of possibility in Duchamp's work announces a way of speaking about art inextricably linked to an art of speaking. Inspired by previous research, among others an idea suggested by Louis Marin and a variety of comments made by Jean-François Lyotard, we hereby pursue our research into semiotic spaces and note the pluri-vocal architectonic of diversity in art, which works, on another scale, through topological projection.

  • français

    La philosophie de l’art et les sciences du langage ont faiblement envisagé la question du logos de l’art, pourtant déterminant dans la pratique artistique : comment celui-ci se lie-t-il à l’appréhension sensorielle des oeuvres. À travers les recherches plastiques et théoriques de deux artistes qui y ont longuement réfléchi, Paul Klee et Marcel Duchamp, nous essayons de comprendre comment le moment phénoménal et des éléments abstraitement intelligibles travaillent ensemble. La pensée plastique de Klee nous amène à percevoir la complexité du sentir, la vibration qui meut l’objet et le dote d’une fonction (naturelle ou artistique). La métalogique du possible dans l’oeuvre de Duchamp préfigure, en revanche, un dire de l’art qui se tisse indissolublement à un art du dire. Inspirée par des études précédentes, notamment une suggestion de Louis Marin, ainsi que par les réflexions de Jean-François Lyotard, nous poursuivons nos recherches sur les espaces sémiotiques et relevons l’architectonique plurivoque des diversités dans l’art, qui procède, à une autre échelle, par projection topologique.