Dès 1947, l’Inde du Pandit Nehru s’emploie à gagner les faveurs du monde arabo-musulman. Dans le contexte de l’imbroglio cachemiri, Nehru redoute la constitution d’une coalition musulmane susceptible d’appuyer le rival pakistanais. C’est avec l’Égypte de Nasser que l’Inde noue les plus fortes relations, à la faveur de l’émergence du mouvement non aligné et de la crise de Suez en 1956. La nationalisation de Suez éveille des sentiments contradictoires chez Nehru, qui s’implique néanmoins dans la recherche d’une solution pour désamorcer le conflit. Sa condamnation sans appel de l’attaque franco-anglo-israélienne sur l’Égypte marque l’apogée de sa politique proarabe et lui permet de regagner pour un temps la confiance des Arabes, mise à mal par la modération indienne dans l’affaire d’Algérie.
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