David Lessault, Chris Beauchemin, Papa Oumar Sakho
El sector inmobiliario es considerado en Senegal como la principal inversión principal de los senegaleses del exterior. Así, el maná que representan las remesas de los emigrantes podría ser un factor de mejora de las condiciones de alojamiento de las familias de Dakar. Es la hipótesis que se examina en este artículo gracias a los datos colectados en el marco de la encuesta Mafe. Los primeros resultados muestran que, en el momento de la encuesta, los hogares con migrantes están globalmente mejor alojados que los hogares sin migrantes (tipo de alojamiento, densidad, nivel de equipamiento...) Pero un análisis más profundo matiza el efecto de la migración internacional. Por un lado, el dinero proveniente de la migración se utiliza poco para la construcción o la transformación de alojamientos. Por otro lado, el análisis de las condiciones de acceso a la propiedad de las familias en el momento de la entrada en el alojamiento y no en el momento de la encuesta, muestra la ausencia de efecto de la migración. Finalmente, las inversiones inmobiliarias de los migrantes parecen poco orientadas hacia la mejora de las condiciones de alojamiento de las familias a las que aquéllos pertenecen. Ello no impide que dichas inversiones puedan desempeñar un papel en la transformación del hábitat en Dakar, en particular en la vivienda de alquiler.
Le secteur immobilier est considéré au Sénégal comme le principal débouché des investissements des Sénégalais de l’extérieur. Ainsi, la manne que représentent les transferts des migrants pourrait bien être un facteur d’amélioration des conditions d’habitat des ménages dakarois. C’est l’hypothèse que teste cet article à travers diverses analyses réalisées à partir des données collectées à Dakar dans le cadre de l’enquête Mafe. Sans surprise, les premiers résultats montrent qu’au moment de l’enquête, les ménages avec migrant(s) sont globalement mieux logés que les ménages sans migrant (type de logement, densité, niveau d’équipement). Mais la suite des résultats nuancent l’effet de la migration internationale sur les conditions d’habitat des ménages dakarois. D’une part, l’argent de la migration perçu par les ménages est faiblement utilisé à des fins de construction ou de transformation de l’habitat. D’autre part, l’analyse des conditions d’accès à la propriété des ménages, au moment de l’entrée dans le logement et non à celui de l’enquête, montre l’absence d’influence des migrants. Finalement, les investissements immobiliers des migrants semblent assez peu orientés vers l’amélioration des conditions d’habitat des ménages auxquels ils sont apparentés. Ceci n’empêche pas qu’ils puissent jouer un rôle dans la transformation de l’habitat à Dakar, notamment à travers des investissements locatifs.
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