Algerian commercial ports are caught into an important paradox in their development. On the one hand, the flow extraversion logic which has been inherited from the colonial period - still reinforced later on - has made the Algerian economy strongly dependent on maritime transport (about 95% of the Algerian international trade). On the other hand, the slowness in harbor substructure modernization accentuates their growing inadequacy to the globalized standards of modern logistics. The passage from the state control of the economy to the liberal one, in the 1990s has but increased the trend. The harbors being unable to absorb trade flows (weak productivity, very long waiting delays of the ships, terminals saturation, limited nautical access…) to the point of slowing down the country insertion within the world economy. Recent measures taken by the Algerian authorities aim to rehabilitate the national ports so that they might, on the one hand, achieve their role as transport substructures and as means of arranging the territory, and on the other hand to reduce the dependency towards other Maghreb and Mediterranean ports by attracting more direct calls. To this can be added the contracts concluded with foreign partners such as DPW (Dubai Ports World) for the ports of Algiers and Djen Djen, and Protek International (Singapore) for the port of Bejaia. As a conclusion, the article tries to estimate to what extent those dynamics could make it possible to find a solution, at least partly, to the paradox felt by Algerian ports.
Les ports de commerce algériens sont pris dans un paradoxe important de leur développement. D’un côté, la logique d’extraversion des flux héritée de la période coloniale – et renforcée par la suite – a rendu l’économie algérienne fortement dépendante envers le transport maritime (environ 95% du commerce international algérien). De l’autre, le retard dans la modernisation des infrastructures portuaires accentue leur inadéquation croissante aux normes mondialisées de la logistique moderne. Le passage de l’économie étatisée à l’économie libérale, au début des années 1990, n’a fait qu’aggraver la tendance, les ports étant incapables d’absorber efficacement les flux commerciaux (faible productivité, délais d’attente très longs des navires, saturation des terminaux, accessibilité nautique limitée, etc.), allant jusqu’à ralentir l’insertion même du pays dans l’économie mondiale. Des mesures récentes prises par les autorités algériennes visent à réhabiliter les ports nationaux afin qu’ils puissent, d’une part, assurer leur rôle d’infrastructures de transport et d’outils d’aménagement du territoire, et de l’autre, réduire la dépendance envers les autres ports maghrébins et méditerranéens en attirant plus d’escales directes. À cela s’ajoutent les contrats de management passés avec des partenaires étrangers comme DPW (Dubaï Ports World) pour les ports d’Alger et de Djen Djen et Protek International (Singapour) pour le port de Bejaïa. Au final, l’article tente d’évaluer en quoi ces dynamiques peuvent permettre de résoudre, au moins partiellement, le paradoxe des ports algériens.
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