Resumen de Qui a peur de l'ethnographiè: Réflexion sur dix années de pratique ethnographique dans le domaine de l'éducation
Cet article constitue une petite réflexion sur le rôle et le statut de l�ethnographie dans la production de la connaissance concernant le domaine spécifique de l�éducation. Après dix années passées à faire de l�ethnographie, cet article me permet d�analyser quelques choix que j�avais pu faire afin de mieux comprendre la connaissance produite et ce qui nous a poussé à choisir d�être ethnographe dans le domaine de l�éducation. Basé sur des connaissances issues de notre propre expérience en ethnographie au cours des dix dernières années, cet article a pour objectif d�analyser notre propre parcours en tant qu�ethnographe, en tentant de comprendre quel type de connaissance est produit à travers les méthodes ethnographiques. Faire de l�ethnographie signifie répondre à différentes questions: as-tu passé suffisamment de temps sur le terrain? As-tu parlé à suffisamment de gens? Comment peux-tu représenter «la réalité»? «Doing fieldwork» ou «faire du terrain» ne signifie pas seulement que j�avais passé une grande partie de notre temps sur le terrain. Cela signifie aussi que l�ethnographe a perdu du temps cognitif en se compromettant avec des théories, des espaces et des personnes. Or, ce n�est pas un hasard si, dans certains contextes académiques nos étudiants redoutent l�ethnographie et finissent par choisir des méthodes rapides, moins controversées et moins exigeantes au niveau des justifications sociales et académiques. J�aborderais, comme orientation, mon expérience à travers trois études ethnographiques différentes: une ethnographie en lycée concernant la construction de la masculinité à l�école (1999/2000); une ethnographie, elle aussi en lycée, sur la présence de différentes configurations de l�étrangeté dans le contexte scolaire (2001/2003); et une ethnographie dans une Maison des Jeunes et de la Culture (MJC), sur les parcours des jeunes et leur culture (2005/2007).
