En affichant le projet d’une « rupture tranquille », Nicolas Sarkozy a certes manifesté une volonté de distanciation avec ses prédécesseurs, mais celle-ci ne vaut pas renoncement à toutes les ressources et dimensions de l’héritage. Si l’asymétrie des rapports de force entre les composantes partisanes de droite est bien avérée au lendemain du 6 mai 2007, une dynamique politique doublée d’une dynamique sociale, débordant l’une et l’autre les contours traditionnels de la droite classique, ont assuré – grâce à ce syncrétisme – la victoire de Nicolas Sarkozy. Mais l’élection de Nicolas Sarkozy comble aussi les attentes césaristes d’une partie de son électorat et signale la nostalgie, toujours à l’œuvre dans la société française, du renforcement gaulliste de la fonction présidentielle.
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