Au cours des années 1970, l'Italie fut confrontée tour à tour à la violence de la droite néo-fasciste et à la réaction menée par des groupements armés d'extrême gauche, avant tout les Brigades rouges. Un petit nombre d'avocats de gauche se chargea de défendre les membres de cette organisation. Cet article reconstruit les dynamiques complexes à l'ouvre autour de la défense de ces inculpés : d'un côté, à partir du procès de Turin en 1976, les Brigades rouges opposent au système judiciaire un refus de la défense ; de l'autre, certains avocats sont accusés de connivence avec leurs clients, voire de participation à un groupement terroriste, une tendance qui s'intensifie avec les dénonciations des "repentis" et qui pose la question des conditions de la défense et de ses dangers.
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