Cet article tente de relever ce qui, en économie agricole ou agroalimentaire et en statistique agricole, contribue à définir « l’agriculture de firme » parmi l’ensemble des exploitations agricoles françaises. Même si l’exploitation familiale tend à éclater, elle reste la norme du paysage rural français. Ce qui nous intéresse ici renvoie à la « théorie de la firme », lieu de répartition stratégique entre le travail et le capital. Cet article montre que cette forme nouvelle d’entrepreneuriat agricole ne dépend pas uniquement de la capacité d’adaptation de l’agriculteur ou des jeux de pouvoir qu’exercent les filières agroalimentaires. Pour ce qui est des financements nécessaires au développement, la famille rapprochée et le système coopératif laisseraient la place à la famille élargie et aux stratégies d’ouverture. Cette réflexion s’appuie sur quelques repères analytiques et sur une exploration des premiers résultats du recensement agricole de 2010.
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