Les demandeurs d'asile et les réfugiés constituent une population pour laquelle les souvenirs du pays d'origine peuvent présenter un contenu traumatisant propre à susciter un désir d'oubli. Toutefois, le rapport à la mémoire peut être vécu de manière différente selon les individus et selon les circonstances dans lesquelles le pays a été quitté. Les conditions d'accueil en France jouent également un rôle important pour favoriser ou non ultérieurement une expression de la mémoire qui, dans le cas où elle bénéficie d'un cadre communautaire, peut prendre le sens d'une reconquête symbolique du temps d'avant l'exil. Cet article développe ces différentes problématiques à partir de références à trois recherches contractuelles réalisées en 2003, 2008 et 2011.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados