À partir de l'étude d'une trentaine d'oeuvres pariétales gravées et sculptées, sélectionnées dans le quart sud-ouest de la France sur des sites d'art aurignacien, gravettien, solutréen et magdalénien (fig. 1) il est proposé de montrer comment les artistes-plasticiens préhistoriques, à l'aide des reliefs naturels et de la morphologie des parois, ont pu produire de manière cohérente des représentations tridimensionnelles et les structurer parfois en de vastes ensembles. Cette recherche, basée sur de nombreux paramètres techniques, démontre le caractère réfléchi, organisé et conceptuel de cette pratique de l'usage des reliefs dans le temps et dans l¿espace. Elle révèle un emploi absolument structuré et maîtrisé d'une procédure de construction qui, loin d¿être aléatoire, devrait trouver son statut de technique à part entière pour la production de représentation en volume. La démonstration, soutenue par la production de sculptures expérimentales et artistiques, apporte de nouveaux éléments de lecture qui permettent de comprendre les conséquences de l'intégration des reliefs rocheux au sein d'une figure (mouvements, attitudes, dimensions).
En autorisant l'observateur à s'approcher du moment de leur conceptualisation, cette analyse donne les moyens de tenter de pénétrer dans une partie de l'univers mental des imagiers paléolithiques.
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