From a semantic and pragmatic point of view, the functionning of [Ô+NP] in French (ô nuit! Ô terrible nouvelle!) like in some other contemporary European languages, blurs the frontier between [Ô+NP vocative] and [Ô+NP accusative, nominative and genitive) in Latin, which refers to the distinction noted by the existence of two omegas in Greek. The blurring of this difference is even more evident in contemporary French, which does not have cases. The linguistic unity Ô maintains a double etymological relationship: with the interjection used to interpellate (noted ho in French) and with the "exclamative" interjection (noted oh). Ô has developped a distinctive value, more complex that each of both above mentioned interjections, but not contradictory with them. In this article, we will show that Ô is situated in the semantic and pragmatic continuity with the interjections ho! and oh! but has, nevertheless, its proper semantic identity.
D'un point de vue sémantique et pragmatique, le fonctionnement [Ô + GN] en français (ô nuit ! ô terrible nouvelle !�) - comme sans doute dans d'autres langues européennes contemporaines - suppose un brouillage de la différence entre, d'une part, le [O + GN] vocatif, d'autre part le [O + GN accusatif, nominatif ou génitif] du latin, qui renvoie lui-même à la distinction que notent les Grecs en accentuant de deux manières différentes le oméga. Ce brouillage est encore plus évident pour le français moderne, qui ne marque pas le cas. L'unité Ô entretient ainsi une double relation étymologique : avec l'interjection qui sert à l'interpellation (que le français note plutôt ho) et avec l'interjection " exclamative ", notée par Oh ! ; elle a développé une valeur distincte, plus complexe que celle de chacune de ces deux interjections considérées séparément, mais nullement en contradiction avec elles. Dans cet article, nous allons montrer que Ô se trouve dans la continuité sémantique et pragmatique des interjections ho ! et oh !, tout en possédant une identité sémantique qui lui est propre.
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