Les systèmes de mobilités spatiales inscrivent fortement, plus encore aujourd'hui qu'hier, les sociétés, économies et territoires ruraux des Suds dans une géographie du mouvement. Au cours des années 2000, les travaux géographiques sur l'habiter ont renouvelé les analyses des liens entre le mobile et l'immobile, entre le mouvant et le fixe, les espaces et les lieux. L'accès progressif de la société mondiale à des habitants mobiles et l'hypothèse selon laquelle désormais chaque habitant serait porteur d'une géographie qui lui est propre fonde une nouvelle approche de l'habiter (Lazarotti, 2006). Finalement, l'importance des mobilités oblige les géographes à substituer le « point de vue de la mobilité » à celui « de la sédentarité » (Stock, 2004) dans la lecture des sociétés urbaines des Nords comme celles des Suds, y compris rurales. Cela suppose un changement de paradigme. La géographie a représenté l'espace comme un monde quadrillé, fixe, marqué par une analogie espace/population/s...
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