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Resumen de Tymoczko, Maria (2007) : Enlarging Translation, Empowering Translators. Manchester : St. Jerome Publishing, 353 p.

Eve-Marie Gendron-Pontbriand

  • Dans son plus récent livre, Enlarging Translation, Empowering Translators, Tymoczko prône une reconceptualisation de la traduction visant à intégrer une plus grande diversité de points vue quant à sa théorisation et à sa pratique ; ceci mènerait, selon elle, à l'affranchissement des traducteurs et favoriserait leur pouvoir d'agir.

    Dans la première partie du livre, l'auteure aborde la traduction en tant que concept théorique, qu'elle cherche à redéfinir et à élargir. Le premier chapitre se veut un survol historique des fondements théoriques et épistémologiques de la traductologie. Elle oriente d'ailleurs sa présentation par rapport au positivisme. Tymoczko fait valoir que la Deuxième Guerre mondiale a engendré un changement de paradigme épistémologique. Elle explique que, pour des raisons stratégiques, les puissances belligérantes se sont particulièrement intéressées aux différentes langues et cultures, notamment dans le but de décoder les messages ennemis et d'utiliser efficacement la propagande. Ces recherches ont mis à jour l'absence de réalités objectives facilement observables, particulièrement en ce qui a trait aux lettres et aux sciences sociales, minant ainsi la crédibilité du courant positiviste. Après la fin de la guerre, les études en traductologie se sont donc poursuivies selon une orientation décidément postpositiviste, ayant toutes en commun la reconnaissance et la valorisation de la multiplicité des perspectives. L'auteure souligne notamment les contributions des approches linguistiques et fonctionnelles, ainsi que celles des Études descriptives (Descriptive Translation Studies), notamment le tournant culturel (cultural turn) le tournant du pouvoir (power turn) et le tournant international (international turn). Elle passe également en revue la traduction postcoloniale, la traduction féministe, la traduction poststructuraliste et la déconstruction.

    Selon Tymoczko, une perspective postpositiviste doit s'accompagner d'une redéfinition du concept même de traduction. En effet, elle fait valoir que la traduction a traditionnellement été envisagée comme le transfert fidèle d'un sens préexistant au texte, mais que cette conception se base largement sur l'expérience de la traduction biblique ; ainsi, elle est le fruit d'une histoire et d'une idéologie proprement occidentale. Pourtant, la traduction a été conceptualisée et pratiquée de multiples façons différentes de par le monde et à travers les âges, comme le démontre Tymoczko avec de nombreux exemples issus d'Afrique, d'Inde, de Chine, du monde arabe et des îles d'Asie du Sud-Est. Pour cette raison, l'auteure affirme que la traduction est un concept interculturel, intertemporel et interlinguistique. En effet, on ne peut identifier de traits sémantiques minima permettant de décrire toutes les traductions tout en excluant toutes les non-traductions. Tymoczko adopte donc la définition énoncée par Gideon Toury : on nomme " traduction " tout texte considéré...


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