Since the 1980s the forensic exhumation of mass graves has become common practice in post-violence contexts. Carried out to relieve the psychological “trauma” of the victims’ families who demand the “truth” on past crimes, forensic exhumations are now considered as standard “best practice” in the field of conflict resolution. Can this political therapy be put at the service of political strife and diverted from its objective of reconciliation? This article analyses the invention of a new form of political protest. It focuses on the activities of the Federacion Estatal de Foros por la Memoria, for whom mass grave exhumations are a way out of reconciliation and a deliberate move to revive antagonisms.
Depuis les années 1980, l’exhumation médico-légale des fosses communes est une pratique courante dans les contextes d’après-violence. Menées dans le but de soulager le « traumatisme » des familles de victimes, adossées à une exigence de « vérité » sur les crimes perpétrés, les exhumations font office de « meilleures pratiques » standardisées favorisant une sortie de conflit. Cette thérapeutique politique peut-elle être mise au service de la lutte et détournée des objectifs réconciliateurs définis ? Cet article analyse le processus d’invention d’un nouveau mode d’action protestataire. Il se centrera sur le travail militant de la Federacion Estatal de Foros por la Memoria, collectif espagnol qui interprète l’exhumation comme un outil de lutte permettant de sortir de la réconciliation et de réveiller volontairement les antagonismes.
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