Resumen de La fin de l'ethnicité ?

Christel Müller

• English

  At present, the notion of ethnicity plays a paradoxical role in the field of cultural studies. On the one hand, it's a very complex notion at a conceptual level, which explains in part why so few historians even attempt to define it ; on the other hand, its use is sufficiently commonplace for it to have become an almost obligatory point of reference in the analysis of collective identities, a touchstone of a new "anthropological orthodoxy". At the same time, whatever the merits of recent work devoted to the subject, discussion of the relationship between ethnicity and archaeology has until recently remained comparatively under-developed, although there are lots of published case-studies which have had recourse to material culture. The goal of this book is therefore, if not to solve the problem of the relationship between ethnicity and material culture entirely, then at least to raise it in a very concrete and explicit way. Above all, its aim, if possible, is to establish the methodological (and not only theoretical) conditions in which artefacts might legitimately be re-ethnicised without succumbing (and in doing so reverting) to outmoded essentialist positions

• français

  La notion d'ethnicité occupe aujourd'hui une place paradoxale dans le domaine des études culturelles. Il s'agit d'une notion, d¿une part très complexe sur le plan conceptuel, ce qui explique que bien peu de ses utilisateurs tentent même d¿en donner une définition ; d'autre part, très courue, au point qu'elle est devenue une sorte de référent obligatoire, voire l'élément-clé d'une nouvelle « orthodoxie anthropologique », dans l'analyse des identités collectives. Mais, quels que soient les mérites des travaux récents en la matière, la place laissée à la réflexion sur les rapports entre ethnicité et archéologie n'a pas été considérable jusqu'à présent, malgré la multiplication des cas d'étude faisant appel à la culture matérielle. L'objectif du présent volume est donc, à défaut de résoudre définitivement la question de ces rapports, de tenter d¿abord de la poser de manière concrète et explicite et, surtout, de proposer, si cela est possible, les conditions méthodologiques (et non seulement théoriques) auxquelles serait légitime une nouvelle « ethnicisation des artefacts », sans qu'il y ait pour autant retour à des positions essentialistes aujourd'hui périmées